02
Mai
2009

Le voyage

Ça va faire, 2 jours que je suis à Tokyo maintenant, il est temps de revenir sur les 2 jours passés.

Dans cet article, je vais décrire mon voyage.

En voiture train !

Il est 5h38, je me réveille, après une très courte nuit. Impossible de dormir avec l’excitation qui monte, et le décalage horaire des vacances. Je prends ma douche et mon p’tit déj – le dernier. Mes parents m’accompagnent jusqu’à la gare, on est juste à l’heure, le train vient d’arriver. Je monte à bord et je prends ma place. J’essaie de dormir, et renonce au bout de quelques minutes… autant lire un peu. A chaque intervention, le conducteur est obligé de la répéter en anglais – ligne Lille-Europe oblige, et je m’amuse de son accent avec ma voisine.
Au bout d’une heure et demie de trajet on arrive sur Paris, le trajet n’est pas le même que d’habitude car au lieu d’arriver à Montparnasse, on descend directement à Charles de Gaulle. Pendant cette partie du trajet, le train roule très doucement ce qui explique les 2 heures et demie au total pour y parvenir.

A Charles de Gaulle

On descend au niveau du terminal 2, pas de bol j’embarque au terminal 1. Pas de problème, il a une navette automatique qui m’y emmène. On y est très à l’étroit, mais le trajet n’est que de courte durée. A l’arrivée, et après avoir gravit quelques escalators, je tombe directement sur le check-in de Lufthansa. Une hôtesse m’indique des bornes automatiques où il faut passer avant d’enregistrer ses bagages. Je m’y rends, je fais scanner mon passeport et entre mon numéro de dossier. Ouf, ça fonctionne ! On me propose ensuite de choisir ma place dans l’avion grâce à une représentation schématique de l’avion avec les places prises et disponibles. Dommage il ne reste plus de place côté hublot pour mon vol mais je me permets de prendre l’avant dernière disponible pour le Frankfort-Narita. On me demande ensuite, avec une formulation assez incompréhensible, ce que je désire faire pour mes bagages… Je fais appel à un conseiller qui, visiblement aigri par tant d’années passées à supporter l’ignorance des futurs passagers, grommelle un truc et finit, en moins de temps qu’il faut pour le dire, la procédure. Mes billets sortent, remercie le conseiller en soulignant la bonne idée de cette installation, il me gratifie d’un « si vous le dites » – ahhh la France. Je m’oriente vers le check-in.

Il y a un peu de queue mais ça passe assez vite. Vient, mon tour et la pesée des bagages, 17kg pour 20kg autorisé, ok ça passe. L’hôtesse me conseille de me rendre directement aux portes d’embarcation. Je m’y rends le dos soulagé, suivant un labyrinthe d’escalators et couloirs en tout genre, pour tomber enfin sur le contrôle des passagers et de leurs bagages.

Je m’insère dans la queue. Un groupe de musique avec leurs instruments attendent eux aussi. Ils attirent des regards amusés « comment vont-ils mettre ça dans l’avion » – c’étaient des instruments à vent, dont un tuba. Après 20 minutes d’attente, c’est mon tour et un employé m’indique 2 réceptacles dans lesquels je dois déposer mes affaires séparément (j’ai toujours mon portable et mon sac à dos). Aucun soucis.

Je repère une place – à côté d’une plante – et je me pose. Visiblement je suis au bon endroit, car familles japonaises et allemandes se côtoient. Dehors, on aperçoit le ravitaillement d’autres avion – impressionnant balais.

L’avion a un peu de retard, on s’impatiente un peu, d’autant plus qu’aucune information nous parvient. Vers midi l’embarquement commence à bord d’un 737-400.  On m’accueille chaleureusement et je trouve ma place à côté d’un couple d’américains venant de San-Fransisco. Le commandant nous explique que le retard est dû à un problème lors de l’approvisionnement sans nous donner de détail. Cependant, ils feront leur possible pour assurer les correspondances. Ayant une confortable marge à Frankfort cela ne m’inquiète pas, ce qui n’est pas le cas de mes voisins qui ne manquent pas d’alerter le premier steward venu. On commence notre roulage vers la piste qui nous a été assignée et le pilote décolle directement après le roulage – on est pressé. J’avais oublié à quel point les petits avions « poussaient » au décollage. Le train est rentré, les volets à 0°, en route pour Frankfort !

Flying to Frankfort

On nous offre ce qui ressemble le plus à un sandwich ainsi qu’une barre de céréale en guise de repas, pour un vol d’une heure fallait pas espérer plus, j’hésite à prendre une bière, mais je me contente d’un verre de jus d’orange. Mes voisins sortent de leur lecture – le New York Times – dans laquelle ils étaient plongés depuis le décollage et profitent de cet en-cas.

Le pilote annonce notre descente sur Frankfort, il pleut. L’atterrissage se passe sans problème. On nous réserve d’accueil habituel pour un court voyage : passerelle directement sur le tarmac et dépôt en bus vers l’entrée la plus proche. Un couple s’engueule sur les préparatifs que l’un ou l’autre aurait dû faire, ils se renvoient la balle – charmant.

On arrive devant la porte de « débarcation », certains en profite pour s’en griller une, mais sont vite rappelés à l’ordre par la sécurité.  Je consulte un tableau d’affichage afin de savoir où je dois aller, je suis une famille japonaise que j’avais remarqué lors de mon attente à CdG. Sur le chemin, je repère un espace réservé aux voyageurs de Lufthsansa, et demande à tout hasard :

– Is there a free Internet access ?

– No sorry, not for free !

Caramba encore raté !

J’arrive à destination, me pose 5min et l’embarquement commence – bon timing. La famille de japonais, elle par contre s’en va vers Osaka. Je présente mon billet et remarque que l’accès première classe est séparé des autres, ça doit être un 747. Gagné ! « 747-400 » annoncé lors de l’accueil des passagers. Je prends place et m’inquiète de la vue : impeccable, moitié aile et moitié vide (bioman-euu, heu… nan). Je m’installe, et deux japonaises âgées prennent place à côté de moi, on s’échange un sourire – premier contact. Un steward distribue un journal japonais, je lui en demande un, comme mes voisines – simple curiosité. Malheureusement, elles n’ont pas réussi à attirer son attention, le leur propose donc le miens, mais elles refusent poliment. La plus proche, se contente de lire avec moi (enfin elle, elle lit et moi je déchiffre) tandis que l’autre tente d’en obtenir un. Je déchiffre quelques phrases et lui demande confirmation. Elle me pose une question que je ne comprends pas, je lui demande de répéter, toujours pas, elle ne parle pas anglais, la conversation s’arrête là.

petite installation

petite installation

Le roulage commence,  et on arrive rapidement sur la piste. Un avion décolle et deux atterrissent, c’est à nous. J’aperçois une manche à air : on décolle face au vent, normal.

Vers Narita

Une fois en vol, on peut suivre notre trajet ainsi que les données importantes du vol : heure local, temps avant destination, altitude, température, vitesse au sol. Les informations sont affichées séquentiellement en Allemand, Anglais et Japonais. Je m’étonne de la faible proportion de japonais portant un masque – mes voisines en portent.

Une p'tite bière pour fêter ça !

Une p'tite bière pour fêter ça !

Vers 15h00, on nous propose un brunch composé de légume japonais, de porc à la japonaise et d’autres joyeuseté. Le point commun avec les avions, c’est l’odeur de la bouffe : toujours la même.

Le lunch

Le lunch

Un film nous est proposé : Quantum of Solace. Je décide de le voir en VO l’ayant vu en VF dernièrement. Parfois, je regarde distraitement « en bas ». A la fin du film, les hôtesses nous demande de baisser le store de nos hublots – on est censé dormir, je n’ai pas sommeil. J’allume ma lumière au dessus de moi et commence à lire, je n’ai pas sommeil et pourtant ça me fatigue de lire, qu’à ne cela tienne un autre film est proposé « Marley & moi ». La nuit étant tombée, je tente un yeux-tage dehors : noir et tacheté de lumière – dès fois. Il n’y a vraiment rien à faire en Sibérie 😉 Ma charmante voisine, offre à sa copine son restant d’euros – elle doit probablement prévoir d’y retourner prochainement – s’en suit une longue conversation négociation de politesse pour qu’elle finisse par accepter le présent. Douce transition vers la culture japonaise.

Je trouve le sommeil 2h avant d’arriver. Malheureusement il ne sera que de courte durée car au bout d’une heure on nous sert le petit déjeuner.Juste avant l’atterrissage, je m’emploie à remplir les 2 petits formulaires que l’on nous a donné précédemment : Nom, Prénom, avez-vous déjà tué quelqu’un ? Adresse à Tokyo, somme d’argent sur soi, Avez-vous de la drogue sur vous ? Enfin, des trucs dans ce genre…

P'tit dej : comment ça ya pas de croissant ?

P'tit dej : comment ça ya pas de croissant ?

On entre dans la boucle au dessus de l’aéroport, mes voisines s’impatientent. Phase d’approche, le pilote déploie de plus en plus les volets et sort le train d’atterrissage – préférable. On arrive à Narita tous volets dehors – ça me surprendra toujours de voir à quel point ils peuvent se déployer – spoiler ouverts et rétro-propulsion enclenchée, il fait 20°C au sol.

Terminus ! Tout le monde descend !

Je prends mon temps pour sortir, et je m’assure de n’avoir rien oublié, et m’oriente vers la sortie, je salue d’un « tchuss » stewards et hôtesses. On nous distribue à la sortie un formulaire sur notre état de santé et d’éventuel voyages récents au Mexique – grippe mexicaine oblige. Le sol est « mou » dû au revêtement, c’est assez agréable. On sent beaucoup la touche « Zen » japonaise dans l’aéroport, nature et technologie fusionnée ensemble.  On arrive au contrôle sanitaire, les gens s’entassent dans le goulot d’étranglement formé par les 4 box où l’on remet notre formulaire dument remplis. Une caméra infrarouge dirigée vers les nouveaux arrivant s’assure qu’aucune personne n’ait une température élevée. Dans le cas contraire, une alarme rententie et le médecin s’empresse de venir chercher la personne pour la soumettre à une vérification plus approfondie de sa température. Vérification nécessaire et efficace – à mon avis. J’entends des gens râler – des français. Je passe le contrôle avec un peu de mal ayant coché « Yes » me demandant si j’ai de la toux ou fièvre depuis 10 jours. La sanction en cas de fausse réponse étant de quelques années de prison + amande de milliers de Yens, je me suis dis que ça serait pas une mauvaise idée de ne pas mentir pour ma toux, n’ayant pas de fièvre, je n’avais pas grand chose à craindre. La personne dans le box m’oriente vers le médecin qui prend ma température : RAS, je peux repartir.

Je me dirige vers le contrôle des pas sports et fait la queue fièrement dans la file assignée à ceux détenteur d’un « entry permit ». On prend l’empreinte de mes deux index ainsi qu’une photo, le policier me pose une question quant à mon adresse et je lui réponds que c’est là où je vais travailler.  Au bout de notre conversation il tamponne USED – NARITA AIRPORT sur mon visa – je suis officiellement au Japon.

Je récupère mon sac, et me dirige vers le contrôle des douanes, je remets mon autre formulaire au douanier qui relève « Intership in France’s ambassy » je lui réponds que c’est pour mes études et que je reste 4 mois, il ne vérifie pas mon sac et me souhaite « Good luck ». Je sors, et essaie de repérer le chauffeur devant m’attendre avec une pancarte portant mon nom. Pas de chauffeur en vue, j’en profite pour trouver un charriot et faire des allez-retour devant la sortie où je suis arrivé. Au bout de 20 min, j’aperçois le chauffeur, tente un « Hello » il me répond d’un « Bonjour », ouf.

On the road again

On arrive au parking et il me conduit jusqu’à une voiture portant une plaque diplomatique. Il me propose de monter soit devant ou derrière, je choisi devant. Il s’appelle Michel c’est l’un des 4 chauffeurs  de l’ambassade, ça fait 14 ans qu’il est au Japon et il ne pense pas rester plus longtemps, sa famille étant en République Dominicaine. Il parle « à moitié » le japonais, paye le parking et se dirige vers Tokyo – en roulant à gauche. Il me demande si c’est la première fois à Tokyo, je lui répond « oui » et me souhaite la bienvenue. Il m’informe que l’on est à 1h de Tokyo moyennant les embouteillages. Sur le trajet on discute un peu. Je rentre peu à peu dans Tokyo, les arbres cédant la place au béton. On passe à côté du Disneyland (oui en plein Tokyo) j’aperçois au loin la Tokyo Tower (c/c de la Tour Effeil, version rouge en plus petit), il me montre au loin tout un quartier gagné sur la mer, impressionnant. On prend la sortie pour le quartier de l’ambassade, je commence à reconnaître les lieux, les ayant repérés avant avec Google Street. On entre dans l’ambassade. Je suis arrivé.

To be continued…

Galerie des photos prises pendant le voyage.

Ecrit par PoGo dans : Japon,Non classé,Voyage |

8 commentaires »

  • Moumoute

    Preum’z !!!!

    Ah, non, c’était pas ça ? Euh, bah, quoi dire…

    Have Fun ^_^

    J’attends avec impatience le moment où tu nous sortira des photos prouvant à quel point « Japan is Superior »… Et puis peut-être 2-3 trucs sur ta visite des quartiers de Tokyo quand même ^^

    Commentaire | 2 mai 2009
  • PoGo

    Patience, Patience 🙂

    Commentaire | 2 mai 2009
  • Les Vieux

    Bravo le Pokémon reporter ! Continue à nous donner tes impressions et fait nous voyager à travers Tokyo pendant les quelques jours qui te restent avant la prise du boulot !

    Commentaire | 3 mai 2009
  • cool 😀

    Commentaire | 3 mai 2009
  • stepheeeuuuu

    ça claque!!!

    De lire tout ça, ça donne envie de venir !!
    Patience (presque intégré à mon voc !) … dans un mois en gros je décole à mon tour !!

    profites :p

    Commentaire | 4 mai 2009
  • stepheeeuuuu

    j’oubliais,

    pour ce qui est des français… en vivant ailleurs pendant un certain temps… on hallucine sur le comportement qu’ils peuvent avoir!

    J’ai vécu en tribus ce weekend et crois moi… les français sont des insatisfaits finis et ont oublié de savourer l’essentiel…

    Un peu de propagande… sortez de l’hexagone et allez voir ce qui se passe ailleurs, croyez moi, vous saurez d’autant plus apprécier la vie!

    – une française qui aime son pays mais plus les mentalités qui l’habitent-

    Commentaire | 4 mai 2009
  • Audrey

    Bon quand est-ce que tu sors ton bouquin ???
    Ce qui est rassurant c’est que tu n’a pas laissé ton humour et ta drague à la maison avec papa et maman !!

    Bon séjour et au boulot !!

    Commentaire | 5 mai 2009
  • @stepheeeuuuu – ahah ben ça, ça fait toujours un choc de voir les français à l’étranger.
    @Audrey – ahah merci !

    Commentaire | 6 mai 2009

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