03
Mai
2009

Ebisu

Aujourd’hui, j’avais prévu de visiter Roppongi en guise de repérage pour plus tard, mais quelqu’un est venu changer mes plans.Je suis dans le métro, et pour passer le temps je m’emploie à lire mon petit guide franco-japonais. Je suis assis (pour la première fois, les autres je me tenais debout – manque de place) et à côté de moi se tient une japonaise de 45 ans environ. Je vois qu’elle s’intéresse à ma lecture et au bout d’un moment me demande :

May I  speak with you ?

Elle dit qu’elle a du respect ceux qui étudie la langue de son pays et qu’elle aussi étudie une langue étrangère et me montre son cahier remplit d’exercices d’anglais. Elle parle un très bon anglais avec un léger accent japonais. Elle me demande ce que je fais ici, je lui réponds que je suis arrivé il ya a 2 jours à Tokyo, que mon stage ne commence que le 7, et que j’en profite pour visiter la ville. Elle me propose de me faire visiter Ebisu, c’est là où elle se rend. J’accepte avec plaisir.

Elle s’appelle Yokoi, et parle quelques mots de français. On descend à la station d’Ebisu et elle n’emmène dans les magasins pour me montrer les spécialités de son pays. Elle me demande si j’aime le thé, je lui réponds que oui. Elle me propose de l’accompagner à une cérémonie du thé un de ces jours. Elle part s’acheter un appareil photo jetable pour l’occasion et, par des tapis roulants, on se rend à l’endroit qu’elle veut me montrer.

Ebisu garden

Ebisu garden

Ebisu garden

Ebisu, son jardin, son chateau.

Ebisu, son jardin, son chateau.

Elle m’invite à boire un thé au « Saint Germain », malheureusement ils n’en n’ont plus, trop de clients dans la journée.

On monte alors au 39ème étage de la tour d’Ebisu.

Une sorte de tour

Une sorte de tour

La vue est superbe, surtout de nuit.

Une sorte de vue

Une sorte de vue

(les photos ne sont pas de moi, je n’ai pas eu le temps d’en prendre, j’y retournerai. Mais elles sont représentatives de ce que j’ai pu voir)

On s’adosse à la rambarde et on discute de la culture japonaise, de Miyazaki, … Elle est venue en France pour la première fois il y a 36 ans… par bateau et en train, en passant par l’Autriche et l’Allemagne, impressionnant. Des coréens s’approchent pour se prendre en photo, elle se propose de les aider. Elle leur demande ensuite de nous prendre en photo tous les deux – échange de bons procédés. Elle commence ensuite à entamer la discution en coréen, car elle étudie la langue.

Il fait soif !

On redescend boire un verre et continuer à discuter. Elle m’offre une sorte de smoothie glacé à la mangue. Elle me parle de son autre maison à Kyoto où elle accueille des étudiants venant de divers endroits (Angleterre, États-Unis, Australie), de sa famille. Elle m’offre des feuilles de papier traditionnel et un sachet de thé japonais. Et m’explique la philosophie de la cueillette et de la cérémonie du thé.

On s’échange nos noms et elle me propose un rendez-vous mercredi prochain pour continuer à visiter Tokyo, j’accepte avec joie. Elle m’explique qu’elle n’attendra que 15min, qu’au Japon c’est comme ça. C’est pour éviter de faire travailler l’imagination de celui/celle qui attend et aussi par respect. Je lui explique le concept du quart d’heure angevin et la rassure sur ma ponctualité. Cependant, elle me dit comprendre et que pour une fois elle attendra 5min de plus. Elle me propose de la raccompagner à son quartier qui, d’après ce qu’elle me dit, vaut le coup d’Å“il.

Daikanyama

On s’y rend à pied, c’est à 15min. On traverse une ligne de chemin de fer, c’est exactement comme dans un anime – marrant. Daikanyama c’est la parfaite représentation de la fusion omniprésente entre la nature, le japon traditionnel, la technologie et l’architecture. On marche à travers des petites ruelles très étroites, je demande si ce sont des habitations, elle me répond que ce sont des petits magasins. Plus loin on croise des boutiques de grands couturiers s’intégrant parfaitement au paysage. On marche encore un peu et elle m’indique la route à prendre pour revenir à la station de métro. C’est ici qu’on se sépare on aura discuté pendant 3h, je lui souhaite bonne nuit et à plus tard en japonais, c’est la moindre des choses.

Back home

Sur le chemin du retour, je croise des boutiques encore ouvertes, des coiffeurs toujours en train de travailler, on est dimanche et il est 22h. Je m’égare – ça arrive souvent ici – et tombe sur Shibuya, je savais que j’allais tôt ou tard y revenir 😉

Ecrit par PoGo dans : Daikanyama,Ebisu,Japon,Non classé | Tags : ,

6 commentaires »

  • S4RuM4N

    Cay bon pogay, tu l’as trouvé ta japonaise 🙂

    Commentaire | 3 mai 2009
  • Mickamaru

    Une rencontre au bout du 2e jour. Et en plus c’est remis au jeudi suivant
    Gogo me pendre.

    cric…

    Ah, la corde a pas tenu.

    Tiens, c’est quoi le quart-d’heure angevin.

    Commentaire | 3 mai 2009
  • PoGo

    Ahah 😉
    Le quart-d’heure angevin c’est la formulation d’usage pour excuser n’importe quel retard de moins de 15min.
    Après on passe à la demie-heure angevine, question de mathématique. :]

    Commentaire | 3 mai 2009
  • Chaaat!

    Excellent!! J’ai l’impression d’être devant « J’irai dormir chez vous », version web. Je m’incline devant tes talents de narrateur! La prochaine fois que tu dors a Poitiers, je veux une histoire avant le dodo!! Lol!

    En tout cas, la gentillesse de la madame est impressionnante, 3 heures qui popent comme ca dans son planning juste pour toi, c’est super. J’ai pas eu le temps de matter toutes les photos, mais le peu que j’ai vue sont supers!

    Bon j’vais pas faire un roman, en résumé je suis ravie pour toi! +++ bisous!

    PS : enculé d’étudiant!! 😉

    Commentaire | 4 mai 2009
  • angelo

    je vois qu’on tisse son réseau !!!! quel beau parleur ce jérem !!

    Commentaire | 4 mai 2009
  • Les Vieux

    Quel talent ce Pokémon !
    Ti bisous
    Les Vieux

    Commentaire | 4 mai 2009

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