10
Mai
2009

Yoyogi, Shibuya et rencontre lilloise

Hier, j’ai profité pour aller visiter le Meiji-jingū (sanctuaire Meiji) et d’aller faire un tour à Shinjuku le soir. Mais, encore un fois, mes plans ont été changés (pour la soirée en tout cas) 🙂

Il fait beau aujourd’hui, après ces quelques jours de pluie c’est impeccable. Je me rends donc au Meiji-jingū (sanctuaire Meji) situé à côté du parc de Yoyogi. Je prends donc la Japain Rail line et me rend à Yoyogi. Je m’arrête pour lire le plans devant la sortie et ne voit aucun parc à l’horizon. C’est alors que j’entends un langage familier : deux français perplexes eux aussi devant l’absence de parc ou de sanctuaire sur le plan. J’engage la conversation et nous voilà tous les trois dans le métro en direction de la station précédente, pensant être la bonne destination. Ce sont deux jeunes kinésithérapeutes de Lille. Ils sont arrivés hier et restent au Japon pour une vingtaine de jours. Dans la station le parc est indiqué. On traverse un pont, fameux rendez-vous des cosplayeurs (le dimanche) et on arrive devant l’entrée du parc bordant le sanctuaire indiquée par la présence d’un torii des plus impressionnant. Le sanctuaire est dédié aux âmes de l’empereur Meiji (mort en 1912) et de sa femme, l’impératrice Shōken (morte en 1914). Il a été détruit par les bombardements de 1945 et reconstruit en 1958.

On prend quelques photos, des glaces à l’italienne (à la mangue pour moi, slurp), et on s’enfonce dans la pénombre. Le feuillage étant très dense, peu de lumière arrive à passer. Un peu plus loin, on peut voir tout un stock de baril de saké et de tonneaux de bourgogne offerts au sanctuaire. On traverse un deuxième torri tout aussi imposant que celui à l’entrée, et nous voici rendu aux abords du temple. Il faut d’abord purifier ses mains et sa bouche avant d’entrer et de prier. Main gauche, main droite, et rinçage de bouche : toujours dans le même ordre. Sur la droite, une boutique propose d’acheter des talismans permettant différent bénéfice : bonne santé, chance, richesse, etc. Plus loin on aperçoit un couple de jeunes marié selon la tradition et dont la famille les arrosent de photos.

On entre dans le temple par une imposante porte et on se tient dans une vaste cours. Au loin on peut apercevoir les tablettes de vœux autour d’un arbre et au fond, l’entrée du sanctuaire où les gens se rendent pour faire entendre leurs vœux selon la tradition. La végétation autour du sanctuaire est imposante et offre des nuances de couleurs variées. Elle semble être là depuis des siècles. On n’aperçoit aucun building à l’horizon, nous ne sommes plus à Tokyo.

On continue la visite du parc et on tombe sur un vaste parc contrastant avec les immeubles présent en arrière plan. Plus loin on aperçoit un dōjō où des élèves s’entrainent au kendo. On ne peut pas les voir, mais rien à qu’à les entendre, les combats sont rudes.

La partie du parc avec son lac fleuri d’iris est fermé, tant pis ça sera pour une prochaine fois. On se dirige ensuite vers le parc de Yoyogi histoire de se reposer quelques minutes. Le parc est immense et de nombreux japonais on posé la toile depuis le midi. Dans le quartier, je remarque qu’on rencontre beaucoup plus d’occidental, étrange. On entend du bruit au loin et on reprend notre visite dans sa direction.

C’est à Shibuya que ça se passe. Tokyo capitale de l’improbable, c’est un festival jamaïcain. Tous les rastas japonais se sont donnés rendez-vous. On trouve des étales proposant boissons, à manger et les habits nécessaires à tout bon rasta qui se respecte. Il n’y a pas de groupe sur la scène mais la musique fait rage. On s’y promène une demie-heure en buvant quelques bières et direction le centre de Shibuya qu’ils ne connaissent pas.

Sur le chemin, on croise un groupe de « rock » japonais. C’est l’hystérie parmi les groupies, et même les grands-mère se mettent à danser. On s’enfonce dans le centre vers le fameux croisement. On est samedi en début de soirée et les trottoirs sont blindés. L’impression de marrée humaine est encore plus impressionnante que la dernière fois.

Une fois l’expérience passée, je les emmène vers un restau de ramen que j’avais repéré. Ressortant, on se promène dans les rues et je leur montre quelques endroits remarquables (salle de jeux d’arcade, karaoke, …). On décide alors d’aller trouver un endroit pour passer la soirée, muni de nos guide et d’un plan sommaire, nous partons en quête du Club Asia. Après quelques demande à des passants, on arrive à trouver l’endroit. C’est dans la partie de Shibuya où se trouve tous les club et… les love hôtel. Le club n’ouvre qu’à 23h00, nous allons nous poser dans un bar repéré précédemment.

On boit quelques picon-bières et du saké (pour tester). Le patron commence à sympathiser avec nous, c’est un fan de cinéma français. Il est allé 2 fois en France, dont une fois pendant la coupe du monde 98 pour voir jouer son pays. Je discute avec lui pendant que les 2 lillois sympathisent avec un groupe de japonais sur une table à côté. Il me donne quelques noms de plats et de friandises japonais à tester et je lui apprends la prononciation française ainsi que quelques phrases. Je lui promets de repasser avec quelques films de Michel Audiard dont « Les tontons flingueurs » pour lui faire découvrir. On se quitte en passant par la photo collective avec : nous, le patron et le groupe de jeunes japonais.

Ils nous accompagnent vers un club qui nous disent être mieux que celui où on voulait se rendre – l’Atom – et on se quitte en toute amitié. Le club s’étend sur 6 étages les 3 premiers étant pour le staff et les casiers, les 3 autres sont pour les pistes de danse :

Ambiance de folie.

On ressort à 5h30 du matin. Il fait totalement jour. Une nouvelle journée se lève sur Tokyo. Les rues sont remplies de monde, des ouvriers travaillent sur un chantier, on est dimanche. Cette ville ne dors donc jamais ?

Sur le chemin du retour, on se prend à chanter « Aux Champs Elysées » de Joe Dassin. Tous les japonais connaissent l’air, on arrive à être une vingtaine à chanter tous ensemble tout en marchant.

On se sépare et je rentre chez moi. Ce fut une bonne journée 😉

Ecrit par PoGo dans : Japon,Non classé,Shibuya,Temple | Tags : ,

4 commentaires »

  • Les Vieux

    Bon ben, et une casquette, une…….

    Commentaire | 10 mai 2009
  • angelo

    t’as toujours pas ramené de petite à l’ambassade ?

    Commentaire | 11 mai 2009
  • Mickamaru

    Je confirme pour « Champs Elysées », même dans une famille perdue de Fukuoka, dès qu’il y a un français dans la place, c’est Champs Elysées qu’on entonne.

    Commentaire | 12 mai 2009
  • @angelo – ahah nan, vaut mieux éviter vu l’isolation :]

    Commentaire | 12 mai 2009

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