/quit.fr (Les Archives)

Récit d’une soirée à Shibuya.

—

Mercredi soir, petite soirée avec des collègues dans un izakaya à Shibuya. L’izakaya ou isakaya (à l’occidentale) est ce que le pub est en Irlande.

Il y a une chose à laquelle on est habitué en France, c’est de ne regarder toujours qu’à rez-de-chaussée. Au Japon le manque de place est source d’ingéniosité. Les commerces, restaurant et bars se répartissent sur les différents étages des immeubles et vont même jusqu’à s’installer au sous-sol et pour y parvenir il faudra emprunter un escalier très pentu (un peu comme chez moi à Niort). C’est pour cela que l’on rencontre très fréquemment des japonais devant l’entrée des immeubles attendant patiemment l’ascenseur. L’usage de l’escalier étant très rare même pour monter que d’un étage.

C’est une impression très étrange de retrouver la même topologie aux étages par rapport au rez-de-chaussée. Nous avons l’habitude d’y trouver des appartements, hors c’est exactement comme plus bas, on est juste… plus en hauteur.

L’izakaya se trouve au deuxième étage d’un immeuble d’une petite ruelle de Shibuya, non loin de la gare. Nous sommes une vingtaine à s’être retrouvé au point de rencontre de Shibuya : la statue du chien Hachiko. Hachiko avait pour habitude d’attendre tous les soirs son maitre à la gare de Shibuya située à côté de son domicile. Un jour son maître décéda d’une crise cardiaque et Hichiko l’attendit tous les soirs à heure fixe pendant 9 ans.

Nous rentrons dans l’izakaya. Le décor s’inspire d’une vieille rue traditionnelle. Ils ont même recréé un dallage au sol. Une table nous a été réservée. Elle est située un peu plus en hauteur que les autres et il faut enlever ses chaussures.

Les japonais du groupe commande pour tout la table, j’ai l’impression que ça ne finira jamais tellement ils énumèrent d’incompréhensibles plats et boissons. Résultat : un festin. Bouffe et alcool en profusion. Pour appeler un serveur, c’est simple, c’est à celui qui criera le plus fort « SUMIMASEN » (excusez-moi). Y’a un spécialiste à table.

Je fais une brève rencontre avec un jeune photographe américain assit à côté de moi. Il revient de quelques mois passé en Inde et compte faire une exposition en rentrant à New-York.

Après une bonne soirée, on prend l’un des derniers métro et on rentre chez nous.