Envol vers le Canada S01E01
Me voilà enfin arrivé au Canada, et pas sans mal, voici le premier épisode de la série « Envol vers le Canada ».
Comme un lundi matin
Lundi 4 Janvier, il est 5h du matin et il est temps de se préparer pour prendre mon train à 6h43 gare d’Angers. Je prends un copieux petit déjeuner ne sachant pas quand j’aurais la chance de manger la prochaine fois. Depuis quelque jours, les infos ne parlent que de l’attentat lors d’un vol vers les Etats-Unis. Tous les vols en destination des US affichent plus de 2h de retard dû à l’application véritables des consignes de sécurité (ah bon on les appliquait entièrement avant ?). J’avais des craintes pour ma correspondance vers Moncton étant donné que j’avais 2h de transit. Avance confortable avant les évènements.
C’est alors qu’entre deux morceaux de Cruesli Chocolat au Lait (ceux au chocolats noirs ne sont pas très bon il faut avouer), flash info sur France Inter : quelqu’un aurait réussi à contourner les dispositifs de sécurité à l’aéroport de New-York. Celui-ci reste fermé pendant la vérification de l’origine de la faille. Bon, je crois que pour la correspondance, ça va pas être possible.
Roissy me voilÃ
N’ayant pas autre chose à faire que de partir et improviser, me voilà parti vers l’aéroport de CDG. Après deux heures de train, me voici rendu. J’emprunte la navette vers le terminal 1 non sans un air déjà -vu. Il y a la queue au check-in et tous les écrans affichent un joyeux « Newark CO55 : DELAYED » clignotant – sans blague. Au check-in la machine automatique bug ne sachant que choisir entre un départ vers Newark (le nouvel aéroport de New-York) ou Houston afin d’assurer ma correspondance. Après quelques manipulations, la personne en charge revient avec mon billet, bredouille quelques excuses ou explications et me laisse avec mon billet. Je pars toujours vers New-York avec 2h de retard et je devrais me débrouiller sur place pour ma correspondance. Okay, tout le monde est à l’arrache ici.
Midi, le vol est toujours marqué comme retardé, et est censé partir dans deux heures. Afin de ne pas perde mon temps aux portes d’embarquement, je retourne au comptoir de Continental Airline afin de m’assurer s’ils ne disposent pas plus d’information. Le vol est maintenant retardé de 4 heures et doit partir vers 16h20. L’hôtesse ajoute que certaines personnes ont préféré repartir sur Paris et attendre là bas, l’avion aura sûrement plus de retard à cause d’eux, car il faudra peut-être les attendre…
15h00, je me présente aux portes d’embarcation. Il n’y a personne au poste de sécurité, au moins je n’aurais pas besoin de faire la queue pour ça. Aucun soucis mise à part les bouquins dans mon sac qu’ils ont dû prendre pour des pains de C4.
Le terminal
Je pose mes affaires sur un siège et demande à mes voisins de veiller sur elles afin que je puisse faire la queue l’esprit tranquille au comptoir. Je m’y dirige histoire d’avoir plus d’information sur la correspondance. Après avoir attendu plus d’une heure, assisté au balais des hôtesses à bout de nerf ayant plus de 6h d’heures supplémentaires au compteur, à la folie papivore bruyante d’une imprimante thermique due à l’appuie malencontreux de la touche « Impr. Ecran » d’un terminal, me voici enfin devant la personne responsable des correspondances. Celle-ci marquée au visage par le stress, m’annonce que j’ai été placé sur le vol de Moncton du 7 Janvier. Elle arrive à me réserver la dernière place sur le vol du lendemain, 19h00 heure locale. Je vais devoir prendre une chambre à mes frais car « c’est un incident indépendant de leur volonté », la belle affaire.
Je regagne ma place en remerciant mes voisins. Ceux-ci partent vers le Costa Rica, ils ne sont pas rendu. J’attends, je prends une photo, j’attends. Soudain, 17h30, l’embarquement commence avec plus ou moins de mal, le manque d’organisation, de personnel, et de sommeil n’arrangent pas les choses. Soudain je comprends l’origine des retards sur les vols : nous sommes fouillé complètement et un par un juste avant de monter dans l’avion. La fouille se passe dans un étroit couloir, et avec seulement 3 personnes pour s’en occuper. La procédure prend 1h30 avant que tout le monde ne soit monté à bord – au moins ça laisse du temps pour s’installer.
Le commandant de bord nous souhaite la bienvenue à bord de son 757-200, la compagnie s’excuse pour le retard. Je m’installe près de ma voisine, après quelques traductions des citations du Petit Prince (décidément je suis repéré à mon accent, ou alors serait-ce la barbe ?) me voilà près pour les 9h de vol. Le commandant assure qu’il va « passer la cinquième » pour rattraper le retard. L’avion étant loin d’être le Concorde je me demande comment il va faire…
Le vol
Le vol se passe sans encombre, l’écran tactile en face de moi propose moult films, séries TV et distractions et aide à faire passer le temps. J’arrive à dormir une petite heure.
On atterri sur la piste 22L vers 19 heures 30 – heure locale. On a toujours 4h de retard, le pilote n’a pas dû trouver la cinquième ou alors est-il juste impossible de rattraper 4 heures de retard… ?
Newark
J’arrive au niveau de la douane, je rencontre une costaux ricaine avec qui j’avais sympathisé lors du check-in à Roissy. Elle a passé ses vacances chez son copain en France, et rentre chez elle – ou tout du moins elle essaie. J’arrive au poste de douane, le policier s’assure des formalités et après avoir vérifié avec attention mon passport, il me gratifie d’un « Is that you first time in US ? » « Yes… » « Okay…. Enjoy, Sir ! », pas de doute je suis aux US. Je récupère ma valise et m’engouffre vers la sortie. Je suis livré à moi même. J’échange quelques dollars Canadien en dollars US histoire de survenir à mes éventuelles dépenses. Je cherche ensuite un poste de renseignement afin de trouver l’hôtel le moins cher le plus proche (ce qui peut être contradictoire). Il me dirige vers une personne en costume. Celle-ci s’affaire autour de deux écrans tactiles afin de diriger les voyageurs lors de la réservation de leur chambre d’hôtel. Sur l’écran, je n’ai qu’à ma disposition un hôtel à 99$ ou 129$ (sans les taxes) je lui demande l’hôtel le moins cher, après quelques négociations dans le choix des hôtels, j’obtiens un nom, une réservation, une direction à suivre et un prix : 69,99$
Je veux dormir !
Je dois me rendre à un parking où des navettes assures le transport des voyageurs vers les hôtels qu’ils ont réservé. Beaucoup de monde attend que la bonne navette se présente afin d’y grimper le plus rapidement possible. Un employé s’affaire à s’égosiller le nom des hôtels lorsque la navette se présente à l’entrée et de ranger les cadis abandonnés par les voyageurs ayant eu la chance d’avoir une place dans leur navette ; les plus rapides lors du rush final. Plusieurs centaines de personnes passent, tous pressés de rejoindre leur hôtel. J’assiste à de belles démonstrations commerciales – typiquement américaines – de certains chauffeurs ventant le mérite de leur hôtel respectif.
Une heure passe et toujours pas de navette. Je me suis renseigné plusieurs fois auprès de l’employé qui m’assure que la navette est en chemin. A cet instant, je suis près à croire que : l’hôtel n’est pas si près d’ici (d’où le prix), le chauffeur s’est perdu en chemin, le chauffeur a la flemme de venir car il n’y a jamais personne qui veut venir à cet hôtel, la réponse D.
Au milieu de la cohue se trouvent 3 téléphones avec des numéros directs pour les hôtels, ce afin de permettre aux voyageurs de réserver leur place. Je téléphone à mon hôtel afin de leur signaler qu’il n’y a toujours pas eu de navette depuis plus d’une heure, ils m’en envoient une – c’était la réponse C. Cinq minutes après, un van avec le nom de mon hôtel marqué en lettres rouges s’approche. Je ne suis pas le seul à avoir attendu pour le Saint van, j’en reconnais certains qui attendaient en même temps que moi.
The motel
« Econo Lodge », le nom de l’hôtel prend tout son sens quand on s’en approche. C’est vieux, c’est petit et c’est pas cher. J’obtiens une chambre et un petit déjeuner pour 81$, les taxes étaient non comprises dans le prix.
Ma chambre est assez spacieuse, mais le lit King Size prend toute la place. Le chauffage est extrêmement bruyant, c’est simplement de l’air chaud pulsé. Je l’éteins pendant que je prends ma douche. A mon retour, c’est un avant goût du Canada. L’hôtel a dû être construit quand le mot « isolation » ne devait même pas figurer dans le dictionnaire.
Je dors 7 heures d’une nuit bien mérité.
To be continued….
5 commentaires »
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Epic Win o//
Bonne chance pour la suite mon pogo !
🙂
@spdy – ahah thx !
Bon Courage PoGo !!!
Attrape pas froid !
Rappel moi de jamais partie en voyage avec toi si jamais ça doit arriver. Mais sinon je trouve que tu t’es plutot bien débrouillé.
Déception, t’as pas eu droit au fameux : are you a terorist sir ?